Sinouhé - 1.0 - Poussière et Encre

Après un long voyage à travers les plaines du Thar-Grief et les contreforts de de la Montagne, Hiloroth était enfin à portée de main. Le grand chemin sinueux arpenté aux côté de carrioles et de voyageurs avait commencé à faire resurgir en toi des sensations oubliés et un regard sur les Hommes presque effacé par le temps. La multitudes de personnes et l'hétérogénéité des races qui se pressaient aux portes de la cité des Hommes était tel un vent étranger qui pourtant te semblait familier. Une bonne marche plus tard, après avoir franchit la porte dans la Montagne encadré par les deux immenses statues des anciens Nains d'Hiloroth, les souvenirs de ton départ se firent plus présents, accompagnés par les odeurs de la cité qui commençaient à te monter dans les narines. Le brouhaha de la foule et la lumière des torches et des pierres magiques finirent de te ramener plusieurs années en arrière.

Pourtant la cité avait changé, tu avais changé, le monde avait changé. Mais encore ces sensations semblaient présentes, même si avec de la force de volonté tu pouvais les enfermer, les contrôler et les surmonter. Continuant ta progression, quelques dizaines de minutes te suffirent à enfin rejoindre Le Pas du Roi et l'entrée de la Fourmilière t'indiquant avec certitude que tu étais bien de retour. Les gens se bousculaient pour passer, des crieurs proposaient leurs services de guide, d'autres vendaient des numéros de la Gazette, certains hélaient la foule de passants leur promettant rédemption et sauvegarde s'ils devenaient de fervent religieux des Dragons !

Ainsi, la Montagne entière s'offrait à toi, effectuant tes nouveaux premiers pas comme tout un chacun. L'avenue se déroulait pleine de vie, quelques gamins passèrent rapidement se courant après, bousculant sans faire attention une patrouille de Furets qui ne manquèrent pas de les effrayer pour les faire partir. Quelques échoppes sur la rue proposaient divers produits de la vie quotidienne, bol en bois, couverts en étains, gourde, pioche et pelle pour creuser la roche. Des marchands, aventuriers ou simples réfugier se croisaient certains venant et d'autres partant; il te fallait donc décider de ton chemin...

La Vieille Horloge; à peine le pas de cette taverne situé à l'entrée de la ville dépassé que tu voilà projeté dans le temps. En effet, ici la décoration avait été sélectionné pour faire penser à Falryn et Baldia, il y avait même quelques pièces de mobilier Nain très certainement acquis à Bershmek. Tables en bois usées et longs bancs plusieurs fois renforcés pour éviter l'effondrement, le lieu était plein à craquer. Seuls quelques places étaient encore disponibles de-ci de-là au milieu des grandes tablées. Une foule de visiteurs, réfugiés, marchands et aventuriers de passages jouaient des coudes pour une place assise confortable afin de terminer leur bière et d'avaler leur potage à base de champignon. Ici toutes les races de la cité pouvaient être trouvés ou presque, même s'il y avait une forte abondance d'Humains. Derrière le comptoir se trouvait un homme d'une quarantaine d'année habillé à la mode de Lokara d'il y avait dix ans. Les serveurs et les serveuses aussi disposaient de costumes datés et à bien y regarder, le mélange des lieux et des époques donnait un aspect plutôt décousus et d'assez mauvais goût à la taverne. Il était donc évident que personne ici ne s'inquiétait de l'esthétisme de la salle, et c'était pour le plus grand bonheur du gérant.

Entre les "Ne poussez pas !", "Laissez passer !", "Attention " et autres interjections communes au grands rassemblements se trouvaient aussi des personnes polies s'écartant avec le sourire et discutant paisiblement. Plus loin, une bagarre éclata, opposant un Homme et un Nain, les deux protagonistes se jetèrent dans une mêlée au sol, renversant quelques bières en frappant sur une table et faisant tomber avec eux quelques clients. Le plus rapidement possible avec la densité des clients, un grand Draconnide et un Humain agrippèrent les trouble-paix pour les jeter dehors sans préavis ! C'était bien réel, tu étais de retour à Hiloroth et pas dans les plus beaux quartiers !

Ce qui avait été vendue comme de la Kimouss se révéla au goût assez étranger à la fameuse bière brassée Naine. Le barman n'avait pas attendu pour empocher sa pièce de cuivre laissant devant la jeune femme un joli tas de piécettes à enfourner dans sa bourse. Seule au milieu de cette foule disparate et agitée personne ne faisait attention à la demoiselle et chacun participait à une conversation d'affaires ou de divertissement, à moins de ne répandre quelques ragots sur les Nobles de la cité. Une table se disputait sur l'évolution du prix de la Magiamit, une autre traité de la demande croissante de viande et du manque de chasseurs pour aller en chercher, plus loin on parlait d'une guerre à venir et partout ailleurs un seul sujet était présent : les festivités de la fin de l'année qui s'achèveraient bientôt avec le bal de la couronne qui devait avoir lieu le lendemain soir. Dans un calme approximatif, Sinouhé n'avait que l’embarras du choix pour rejoindre une table et s'insérer dans une conversation, à moins de ne préférer écouter ou bien d'avaler sa bière de mauvaise qualité avait de reprendre se route dans la Fourmilière.

Un homme à la barbe blonde fournie et aux cheveux tressés parlait d'une voix forte, assis en avant, un bras en appuis sur le plat de sa hache. Portant un gilet de cuir et des vêtements couleurs bois il devait être un pisteur ou un bûcheron.

" Avec les Dragons, les animaux sont plus agressifs et s'approchent toujours plus proche des campements. Les conditions sont devenues dangereuses, sans compter la recrudescence de monstres en tous genres. Eventorn seul sait d'où ils viennent. "
" C'est bien pour cette raison que l'on fait appel à vous ! Si vous ne pouvez plus protéger les bucherons, les charbonniers, cueilleurs et autres chasseurs des... "
" Les chasseurs n'ont pas besoin de protection ! "

Un homme plus petit aux vêtements noirs et au visage crasseux venait de se faire couper la parole par un Nain robuste arborant une belle arbalète dans le dos. Son armure de cuir clouté portait les marques de nombreuses sorties et affrontements avec des animaux, ou peut être pire. Son unique oeil valide, l'autre se trouvant dissimulé derrière un bandeau noir, fixait l'homme avec insistance et une pointe d'agressivité.

" Hola ! Inutile de vous vexer, je disais juste que nous autres ne pouvons plus travailler sans protection. "
" Hum ... "
" Oui, il a raison. Nous ne sommes pas formés au maniement des armes. Même si nous savons donner quelques coups de hache ou tirer à l'arc, cela ne fait pas de nous des guerriers et encore moins des soldats. "

Un autre homme plus jeune avait récupéré la parole pour rejoindre le crasseux. Le grand blond leva alors la main pour attirer l'attention.

" Un groupe de Chasse va bientôt se former avec Dent d'Ogre. On raconte qu'ils cherchent du monde pour aller plus loin à l'Ouest vers la forêt des Elfes. "
" Encore des rumeurs, ils en parlent depuis des semaines. Nous seront bientôt dans une nouvelle année et aucun cul n'aura bougé ! "
" Cette fois c'est du sérieux Voron, tu devrais aller demander auprès du comptoir des Argentés ce qu'il en est. "
" P't'être bien. "
" Les Nobles en ont marre de manger de la viande de Porc, il demandent du gibier de bonne qualité. Tu sais que la chasse et les Dranglois ça fait un. Ils ne sont pas amis des Ogres pour rien. "
" Si une grande chasse se monte, ils auront très certainement besoin de charbonniers, ça s'rait une bonne occasion d'ramener du matériel comme il faut. L'bois des Elfes, parait qu'il fait un charbon de première qualité. "

Le groupe n'avait pas remarqué ta présence à leur table, il fallait dire que le monde ne manquait pas et les clients s'installaient là où ils le pouvaient.

Le groupe se raidit un instant, mettant quelques secondes à réaliser que tu étais une femme, et quelques secondes de plus à te dévisager dans ta tenue au style tribal avec de nombreux tatouages. Certains des autres hommes présents rigolèrent doucement insinuant que le Nain venait de gagner une groupie. D'autres furent tout simplement surpris par ton intervention. Le Nain grommela un instant tandis que le Blond se redressant un peu pour se tenir plus en arrière de sa hache te salua de la main.

" Je suis Delvin, pisteur et bûcheron, nous n'avons pas le plaisir de te connaitre.
Tu es nouvelle dans la montagne ? Habitué de l'extérieur, quel coin ? "

De nouveau calme, les yeux se portaient maintenant sur toi, attendant d'en apprendre plus à ton sujet.

Delvin haussa un sourcil, visiblement curieux d'en apprendre plus. De son côté le Nain en profita pour glisser quelques mots qui sonnaient plus comme une réflexion mal venue qu'autre chose. Son timbre de voix grave et rocailleux n'allant pour le rendre plus aimable.

" Pfff... Une sauvageonne.
Et tu penses faire l'affaire pour participer à l'une des Grandes Chasses ? "

Loin de se démonter ou d'avoir été blessé par ton regard inquisiteur, Voron était un beau représentant de sa race, fier et bougon lors des premières rencontres. Il frotta sa barbe coupée courte pour venir enrouler une pointe de sa moustache te jaugeant du regard, se demandant certainement si tu étais capable de pister et d’abattre de grands gibiers par toi même. Delvin semblait lui plutôt amusé de l'a situation et, laissa faire le Nain, peut être arriverait il à en apprendre plus sur toi en restant pour le moment un peu en retrait.

Sans sourire ni baisser la tête le Nain resta droit, effectuant un légers mouvement de recul alors que ta massue s'abattait sur la table provoquant le grondement de ceux qui venaient de perdre leur boisson.

" C'est la preuve que tu as la trouille de te regarder comme tu es !
Il faut bien être une femme Humaine pour prétendre être quelqu'un d'autre et fuir sa propre condition.
Moi qui prenait les Dranglois pour des benêts sauvages, je vois qu'il existe encore pire. "
" Allons Voron, tu n'as pas été très élégant avec la demoiselle... "
" Et en quoi devrais-je l'être ? Aucun ennemi ne lui fera de courbettes.
Personne ici ne la connaît et elle s'imagine assez douée pour m'aider moi ?! "
" Reconnais au moins qu'elle sait faire preuve d'un certain panache. "
" Ce n'est pas en étant téméraire que l'on vie longtemps.
Si j'avais été un de ces abrutis de Bafor voilà un moment que son crâne aurait explosé. "
" Ce n'est pas le cas. "
" Non, et c'est pour ça que je demande à voir gamine. Qu'est ce que tu sais faire ?
...
Mais avant, on va boire un coup ! Delvin va nous chercher une bouteille de cet horrible alcool de champignon et trois verres si tu veux bien.
Je ne compte pas payer à boire aux merdeux de charbonniers qui nous entourent. "

Rassuré le pisteur t'adressa un clin d'oeil tout en invitant les autres Humains présents à quitter la table. Le groupe de charbonniers grommela, bougonna mais aucun n'osa insulter directement le Nain. Delvin récupéra quelques pièces d'argent donnés par le Nain et te lança un "Bon courage" alors qu'il partait en direction du comptoir, laissant sa hache proche du chasseur. Ce dernier avait fait place libre des troubles paix restant et, caressant la petite crête qui se se trouvait sur le haut de son crâne se retourna vers toi pour t'accorder tout son attention. Il observa ton arme en fronçant les sourcils et en émettant quelques petits bruits de sa bouche puis releva la tête et te fit signe de la main de continuer à parler puisqu'il était pour lui évident que tu n'allait pas attendre sa permission pour l'ouvrir.

Voron ricana étrangement à l'entente de ton petit discours avant de faire un peu de place sur votre coin de table, permettant à Delvin de s'installer et remplir trois petits verres d'alcool de champignon frelaté. L'espace gagné en ayant écarté les charbonniers vous donnait presque l'impression de pouvoir vous étirer tranquillement sans être gêné par les autres clients. Alors que l'Humain prenait place, la voix rocailleuse du Nain se faisait entendre.

" Le mérite, en voilà un beau truc inventé.
Chacun y fourre c'qu'il souhaite et au final impossible de dire si oui ou non une chose était véritablement mérité.
Tiens, y'a quelques semaines un Ogre très certainement tatoué d'la tête au pieds c'est fait défoncer par un Humain au beau milieu du Cercle de Justice. J'peux t'dire qu'il avait pas mérité ça, mais qu'il l'avait bien cherché. "
" Les Nobles nous ferons tous tués. Hé bien Santé ! "

Delvin leva son verre, l'observa un instant l'air perplexe et se décida à le boire en affichant une grimace qui en disait long sur le bonheur qu'il éprouvait. Le Nain souri avant de lancer une tape dans le dos de l'humain et de lever lui aussi son verre. Après avoir retrouvé un visage moins rouge, le pisteur afficha un sourire joueur avant de revenir vers toi tandis que le Nain prenait la parole.

" A la vôtre !
Et tu ne nous as toujours pas expliqué ce que tu savais faire gamine. "

Avalant son verre d'une traite il récupéra la bouteille pour remplir son verre une deuxième fois et resservir Delvin en attendant que tu vide toi aussi ton petit gobelet pour le remplir une fois de plus. Le liquide se trouvant dans ton verre était à moitié translucide, l'alcool ayant adopté la teinte grisâtre des champignons qui se trouvaient à l'intérieur de la bouteille. A bien y regarder il y en avait au moins une demi-douzaine aux tailles et formes différentes et une certaine ressemblance se retrouvait entre les différentes espèces. Sur la bouteille, un morceau de parchemin avait été collé et y avait été inscrit avec une pointe de charbon : " Insomnia - lot°813. Alcool de champignon de la famille Fergun, Hiloroth quartier Sud ". L'odeur très forte de la boisson te remontait déjà dans les narines et il était certain que l'expérience allait être corsée.

Les deux accolytes haussèrent les sourcils fasse à ton empressement, alors qu'ils venaient à peine d'ouvrir la bouteille d'alcool. Levant une main le Nain exprima son sentiment tout en te resservant et avalant un nouveau godet cul sec.

" Pas si vite Gamine, nous n'avons toujours as accepté de te prendre avec nous.
Tu as des papiers pour entrer dans la Ruche ? "

Suivant Voron dans son questionnement, l'humain se montra lui aussi en retenu, se grattant le nez avant de reprendre un verre.

" Et puis en dehors de taper tu as d'autres compétences ?
Il est primordial de savoir se montrer discret et de se fondre dans l'environnement. Chasser ce n'est pas une affaire de brutes.
Si nous arrivons à négocier afin de partir avec Siggon les créatures que nous pourchasserons seront rusées et dangereuses.
Il y aura certes du gibier plus commun, mais l'homme ne rentre jamais sans une prise d'exception. "

" Il faut se préparer au pire. Il serait capable d'aller chasser du Dragon pour peu qu'un montrerait le bout de son sale museau. "

Non loin de vous une bagarre éclata, deux hommes se roulant sur une table avant de continuer au sol dans une mêlée imprécise et grossière. Des cris commencèrent à se faire entendre aux alentours tandis que les videurs progressaient difficilement dans la foule pour éjecter les fauteurs de trouble.

Après un nouveau moment de surprise, les deux comparses restèrent sans voix. Delvin sembla désappointé devant ta réaction et le Nain lui, il ne manqua pas l'occasion de s'exprimer.

" Alors à bientôt !
Si tu n'es pas capable d'attendre quelques minutes,
tu n'as aucune chance pour une Grande Chasse. "

Voron t'adressa un petit signe de tête comme pour t'indiquer que tu pouvais partir à ta guise. Il extirpa lui de sa gibecière un petit sachet de tabac et une feuille végétale sèche à rouler afin de se préparer de quoi fumer; il ne comptait pas se lever de si tôt. Autour de lui la taverne continuait de frémir et les deux brutes faisant office de videurs avaient enfin agrippé les deux bagarreurs et les traînaient par la force à l'extérieur. Le Pas du Roi se remplissait de plus en plus de voyageurs, de marchands et d'aventuriers venus célébrer le dernier jour de l'année dans la Montagne. Il ne te restait plus qu'à décider où aller, à moins que tu ne changes d'avis et reste auprès des chasseurs...

Retrouvant la rue bondée du Pas du Roi, tu étais de nouveau au milieu d'une foule dense et bousculante. Il n'était ici pas question de s'agacer pour une petite tape ou un choc d'épaule légers avec un autre passant, le passage devant parfois être forcé pour pouvoir avancer, tellement il y avait de monde. Te frayant un passage tant bien que mal pour t'éloigner de l'entrer de la cité; ce ne fut qu'après avoir dépassé le Cercle de Justice que ton calme commença à revenir. Des personnes masqués se trouvaient un peu partout et des guirlandes végétales étaient accrochées aux bâtiments pour fêter le nouvel an. Ce soir, tu le savais, une grande réception se tiendrait à l'Orée et le Roi y ferait un discours devant les personnes les plus influentes du Royaume des Hommes. Les prochaines grandes tendances politiques, économiques et militaires y seraient très certainement annoncées et, il faudrait attendre quelques semaines au peuple pour en connaitre les détails.

Continuant ta progression sur l'axe principal, les bâtiments de pierre les plus célèbres faisaient bonne vitrine de la vie sous la montagne, alors que quelques coups d’œils en direction des ruelles laissaient à observer des constructions de bois parfois au bord de effondrement. Si le Pas du Roi était maintenu propre et agréable à regarder, il n'en était rien des zones alentours et tu savais que ni le Ghetto ni les Capes n'avaient cette allure et cette mouvance constante. Quelques odeurs de viande grillé pénétrèrent tes narines alors que du approchais du quartier des Boucheries pour bientôt la célèbre Auberge "La Reine". A ses balcons, de belles femmes de toutes races faisaient les yeux doux aux passants pour les inviter à venir boire et se délasser dans cet établissement chic et de bon goût.

Quelques enfants passèrent proche de toi en riant, se courant après en jouant à chat sous le regard amusé des habitants du coin. Après une volée de pas supplémentaire tu étais proche du Bureau Administratif et, comme toujours, une queue de gamins des rues attendaient devant, permettant à ceux qui avaient rendez-vous de ne pas avoir à rester debout. Une fois proche de l'entrée du bâtiment, un autre gamin allait chercher la personne et lui rendait sa place en échange d'une ou deux pièces. Peu de monde appréciaient d'avoir à poireauter plusieurs heures, sans avoir l'assurance de pouvoir se faire entendre, le Bureau pouvant parfois fermer ses portes sans crier garde. D’ailleurs, à une vingtaine de mètres plus bas se trouvaient deux imposants postes de garde situées de chaque côté de l'immense porte qui permettaient l'accès à la Ruche.

Une petite file d'une demi-douzaine de personnes attendaient de se faire contrôler pour pouvoir entrer dans le véritable centre de la cité. Quelques marchands, des voyageurs et d'autres aventuriers patientaient pendant que les gardes vérifiaient si oui ou non ils pouvaient entrer dans la Montagne. Alors que la file avançait doucement, un homme la dépassa pour aller directement s'adresser à un garde, spoliant à un marchand sa place. Échangeant quelques mots et montrant un l'un de ses mains vous comprires qu'il s'agissait très certainement d'un Noble ou en tous cas d'une personne d'importance puisqu'elle passa le contrôle, provoquant la basse colère de certaines personnes attendant depuis plusieurs longues minutes déjà.