2. Daragonis : Un Draconide dans la ville

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L'arrivée aussi brusque que soudaine des Furets fît sursauter Daragonis, même si les passants pouvaient être au courant des actions de l'ogre, il leur aurait fallait plus de temps pour le dénoncer au furet. Pourquoi si vite ? Penn était encore très utile, et sympathique pour changer des connaissances du draconide.

Daragonis tâcha de rester aussi calme et distant que possible pendant tout le spectacle offert par la milice locale, buvant une gorgée de temps à autres.

Lorsque Penn fit un regard un Daragonis pour lui demander de ne pas s'en mêler, , le draconide lui rendit un regard enragé, poing serré contre la table. Daragonis n'avait pas d'arme, et les furets étaient nombreux, armés, et pouvaient tuer Penn immédiatement, se lever et gueuler ne mènerait à rien, ainsi l'écailleux obéit-il pour l'instant à l'ogre, le temps de trouver un moyen de le libérer, encore. Mais un pacte est un pacte, Daragonis se fichait complètement de la volonté de Gullfag, libérer cet ogre, c'était la volonté de Daragonis et de personne d'autre.

Il vit partir le cortège en serrant les dents, tachant de faire abstraction des évènements. il regarda un moment en fureur en direction de ce qu'as bu Penn, puis regarda le Drow, tentant de regagner son ton calme et cynique avec difficulté.

"Nous disions donc ? Formidable ses papiers ? Au moins je ne me suis pas tapé cette humiliation pour un marché de purin. Mais leur qualité va sûrement me poser un autre problème, surtout si les furets n'ont effectivement pas oublié ma gueule...

C'était déjà prévu mais soit, pour moi ça marche jusque là, me débarrasser de mes laisser-passer pourrait presque m'arranger plus que me gêner. Il y a probablement peu de chance mais ça vaut le coup de demander, et si la monnaie d'échange pour les laisser-passer, c'était un coup de main, à propos de... ?

Avant de finir sa phrase, Daragonis regarda du coin de l'oeil la porte de la taverne.

"Ça."

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HRP :

Note à moi-même : Mouais, les groupes, c'est pas mon truc de toute façon. dform

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Daragonis - Eloquence* : 56
Drow - Volonté : 54
*Malus 'difficile' + bonus de marchandage car je considère qu'il s'agit toujours des closes du contrat.

Les pupilles du drow s'étaient réduites à un tout petit point noir au milieu de l'orange de ses yeux. L'arrivée et le départ des Furets semblaient l'avoir particulièrement inquiété. Il se pencha en avant vers Daragonis, toujours la capuche rabaissée au maximum et déclara :

— "J'ai moi même mes problèmes avec les Furets et je m'en éloigne comme de la peste, pas question que je prenne autant de risques pour sauver un gros balourd d'Ogre. Ils sont maladroits, horriblement bêtes et prompt aux éclats de colère. Estimez-vous heureux d'en être débarrassé !

Plusieurs clients revenaient dans la taverne et s'adressaient au tenancier Nain, vraisemblablement pour savoir ce qui venait de se passer. Ce dernier désignait Daragonis et son "acolyte" Drow. Les gens s'intéressaient de plus en plus à eux.

Cet endroit n'est plus propice à nos affaire, je suggère que nous débarrassions du plancher en vitesse... Vous me suivez ?"

Le Drow laissa quelques drucks sur la table, aux cotés des pintes entamées (il n'avait même pas touché à la sienne), puis se leva doucement, regardant avec méfiance les clients.

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Au refus du Drow, Daragonis fît une légère grimace de gêne, mais il se reposa rapidement dans son siège et lui répondit d'un air froid :

"Les ogres ont autant de qualité que de défaut, et il m'était utile, ça va gêner mes affaires de perdre ce collaborateur... Mais soit, à moins qu'une incroyable occasion se présente, je ne vois pas très comment je pourrais l'aider maintenant."

Daragonis jeta un coup d’œil au tumulte qui agitait l'enseigne malgré le départ des furets, des passants commençaient vraisemblablement à regarder d'un mauvais œil le duo de comploteur. Le drow commençait à s'agiter et à se lever, incitant le draconide à faire de même.

"Effectivement, les tavernes ne sont pas le meilleur des endroits pour échanger, allons plus au calme."

Daragonis finit de boire le peu qu'il restait dans sa pinte, puis la déposa sur la table avant de se lever tout aussi calmement que son comparse. Il prit ensuite la direction de l'extérieur du bâtiment, en ignorant les regards insistants et commentaires venant des clients et badauds à son égard.

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Le duo quitta la taverne, puis ils se dirigèrent vers le sud de la Fourmilière. Les rues étaient plus que bondées, et le nuage noir qui s'élevait en volute au dessus des quartiers du centre n'en finissait pas de grossir.

Le Drow resta silencieux tout le trajet, il jetait simplement un regard à Daragonis de temps en temps, sans que ce dernier ne sache vraiment si s'était pour s'assurer qu'il suivait toujours ou qu'il ne prépare pas de mauvais coup.

Le sombre guide mena le Draconide par maintes ruelles étroites et puantes. Il forçait le pas, comme s'il voulait arriver le plus vite possible. Mais leur vitesse était limitée par la foule, même présente dans les plus fins boyaux de la cité souterraine.

Ils tombèrent au bout d'un moment face à une large troupe de Furet, dirigée par un sergent grand et décharné, le visage tout en angle et les cheveux d'un j'aune filasse. Le Drow fit tout son possible pour les éviter mais il fut tout de même repéré.

— "Kraocak, Ho ! Krocak ! Où tu cours comme ça face de suif ? Lança le chef des milicien a travers la foule qui s'écarta vite. Le Drow s'arrêta de mauvais gris et serra les dents.

Pas si vite, l'Elfe noir. Noir comme ce nuage au dessus du bled, j'imagine que tu l'as pas loupé, hein ? Je sais pas ce qui ce passe ici, mais je sais ce qui s'y passait avant, et je sais que toi aussi. Tu n'aurais pas une nouvelle fraîche ou deux ? Après tout ce que tu me dois ?

— Non. Dit simplement le Drow. Il avait de toute évidence envie d'être partout ailleurs qu'ici. Je ne sais rien de ce qui a pu arriver ici.

Le sergent renifla et regarda le vaguabond d'un drôle d'air. Il lança ensuite un oeil à Daragnonis.

Bon... Et lui c'est qui ? Jamais vu dans le coin, un nouveau collaborateur ?"

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Daragonis attendit un léger moment, ne sachant pas exactement comment s'adresser au furet. Il préférait laisser le drow réagir, semble t-il une connaissance du sergent. Mais ce dernier regardait avec insistance le draconide et le Drow ne semblait pas avoir préparé de mensonge un tant soit peu intéressant. Daragonis s'inclina légèrement devant le sergent et entama calmement le dialogue, d'un ton relativement noble et respectieux.

"Effectivement, je suis un marchand d'art de passage à Hilorith depuis bien peu de temps. L'on m'a dit que cette ville regorgeait d'opportunités pour les gens comme moi et j'ai donc tout naturellement fait le voyage depuis la Vaera. Je ne connais encore que peu la ville et ses habitants, et cet elfe noir est simplement venu me proposer une offre, a quel sujet je ne le sait guère mais elle m'avait l'air intéressante, j'ai le don pour les flairer.

Daragonis gardait ses mains dans son dos, cachant d'un air naturel la poche contenant les sauf-conduit. Si il avait était injustement traité la première fois que les furets l'avaient mis en geôle, il ne souhaitait pas découvrir ce qu'il se passait si les fouilles d'un individu laissait chuter une liasse entière de laisser-passer d'excellente qualité. Au moins avait-il pour lui le fait qu'aucun furet dans le groupe n'ait vu le visage de Daragonis en cellule où en compagnie de Penn.

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Daragonis - baratin : 34
Sergent Furet - Volonté : 63

Un large sourire fendit le visage étiolé du Furet. Sans abandonné sa posture alèrte, il décocha un regard et un petit ricanement à l'adresse du Drow.

— Hé bien, on dirait que tu nous a dégoté un sacré drôle d'oiseau Kraocak ! Tes petits yeux de fouine ont un dont pour ça. Marchand d'Art tu dis ? Ma foi je n'y connais pas grand chose mais ça m'a l'air... intéressant ! M'est avis que quelques peintures aux murs du Cercle seraient pas si mal pour égayé un peu. Bref... Je suis plutôt pressé, maintenant et sûrement pour quelques jours, notamment par ce putain de nuage qui fouette le souffre à pleins nez. Mais quand tu en aura marre de bosser avec le Kraocak ou plutôt son patron de Tu'Lak, puisque c'est sans doute ce bougre que vous allez voir, viens au Cercle de Justice et demande l'Osseux ! On a toujours besoin de gens intelligents, surtout là bas parce que ça manque sacrément et qu'il y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui récupèrent que les brêles aux cervelets . Allez les bouseux, nous on file ! En avant les troufions :

Le Sergent et son peloton de milicien continuèrent leur chemin en taillant largement dans la foule.
Le Kraocak regarda les Furets s'en aller puis jeta un regard noir à Daragonis.

— "C'est Caerl l'Osseux. Ne rentre pas dans son jeu, c'est la représentation même de l'Humain fourbe et hautain. Rentres dans ses petits papiers si ça t'amuses mais je puis t'assurer que ça ne t'entraînera que des ennuis. Tu te souviens lorsque je t'ai dit que mon patron a l'avantage d'être discret et peu connu des milieux louches de la Fourmilière ? Et bien l'Osseux c'est tout le contraire, il trempe dans tellement de magouilles qu'il est étrange de ne pas encore l'y avoir trouvé noyé..."

Le Drow avait parlé avec un ton relativement agressif et il s'enroula de nouveau dans sa cape sombre avant de reprendre sa marche rapide.

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Daragonis progressait à nouveau en compagnon du Drow, il ne cessait plus de beugler ses accès de colère enfantin à la moindre occasion. Si bien que le draconide parvenait difficilement à cacher son amusement à voir son compagnon dispenser ses crachats aux autres et ses louanges à sa personne. Manifestement et contre toute la réputation qu'ils possèdent, les drow n'ont rien d'être sans émotion, ils sont aussi faibles que toutes les autres races, à beugler et à se plaindre en permanence. Daragonis finit par répondre au Drow d'un air las.

"La milice est corrompue alors, quelle surprise... Il sera peut-être utile le jour où être dans les bonnes grâces des furets me sera utile, mais je doute avoir affaire à lui pour autre chose, je hait les humains, et encore plus les furets... Il avait l'air de vous connaître, vous et votre patron. La milice a un œil sur tous les groupes qui œuvrent dans la fourmilière alors ? Voilà qui est plutôt déplaisant...
Sommes-nous bientôt arrivé ? L'agitation produite par la fumée a l'air de rendre nerveux tous ses gêneurs."

Daragonis conclua sa phrase d'un léger soupir, alors qu'il observa brièvement le nuage s'élevant au dessus de sa tête. Si il y a bien une chose que le draconide ne fera jamais, c'est s'allier à cette bande de truand de furets. Après l'avoir frappé et enfermé sans raison, son seul souhait envers la milice est de la voir brûler de milles feux, l'osseux devra bien changer de nom une fois qu'il ne sera plus qu'un tas de cendre... Mais dans l'immédiat, il était plus sage de faire comprendre au Drow que ses conseils ne tombaient pas dans l'oreille d'un sourd, mais pas non plus dans celle d'un gentil chien suivant son maître.

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Le Drow renifla de mauvais gré.

— "Non, nous allons arriver dans des eaux plus tranquilles. Le repère de mon chef n'est pas vraiment dans la Fourmilière, il faut traverser des sous-terrains et quelques tunnels pour y arriver. Mais ce n'est plus si loin.

Les deux individus pénétrèrent dans une ruelle très étroite, et plus sombre encore. Plusieurs personnages des plus louches les dévisagèrent : des balafrés aux cheveux filasses, des elfes au visage cadavériques, et même un nain à la barbe huilée d'un vert poisseux avec le visage percé d'anneaux. Au bout de la ruelle fangeuse, une petite bâtisse aveugle.

L’intérieur était quasiment irrespirable, baigné dans la lumière jaunâtre d'une torche. Il y avait une large trappe qui s'ouvrait au milieu, avec de chaque coté deux Ogres. Ils étaient chacun bien plus énorme que Penn Nonce, bariolés de tatouages verts et orange. Ils avaient l'iris vitreuse et le sourire hagards, tandis que leurs poignes tenaient des masses à pics plus large que la tête de Daragonis.

Le Kraocak les regarda successivement avec un air des moins amicale. Les deux mastodontes lui rendirent un sourire béat, mais les laissèrent passer. Ils descendirent un long escalier constitués de planches de bois. Rapidement, le tumulte de la cité devint sourd, puis presque inaudible.

C'est un chemin privé, c'est la Porte Jaune qui le contrôle. On verse un tribut pour pouvoir l'emprunter. Pour repartir, tu trouveras d'autres chemins qui mènent à l'Île ou au Creuset. Nous arrivons dans quelques instants. Quand je te le dirais, soit immobile, mon chef reconnaît ses amis de ses ennemis à la façon dont ils marchent."

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Daragonis avançait calmement en compagnie du Drow, ne prêtant que peu attention aux personnages singuliers qu'ils rencontraient sur l'étroit chemin. Ils avaient tous ce petit trait particulier qui leur donnait l'air d'avoir été abandonné par le reste de la ville. Malgré le fait qu'Hilorith ressemble de manière générale à un vaste ghetto, cet endroit ressemble étonnamment à un bidonville au cœur de milles villas. Daragonis pris une mine amusé en écoutant le Kraocak parler de son chef.

"Un code secret dans la démarche hein... Ce n'est pas comme si vous m'aviez vous-même conduit à lui. Mais soit, j'imagine que c'est la condition pour qu'il n’envoie pas la moitié des ogres de l'endroit m'écraser pour un pas de travers."

Il continuait à suivre calmement l'elfe a travers ce dédale qui semblait n'en plus finir, à se demander comment de tels tunnels pouvaient tenir debout avec l'architecture miteuse des piliers qui semblaient supporter avec la plus grande peine du monde les milliers de tonnes de roches qui formaient le toit de la ville

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Les deux personnages arrivèrent dans un vaste réseau de galeries poussiéreuses qui s'enchevêtraient de manière labyrinthique. Ils traversèrent maints carrefours et embranchements qui semblaient avoir été creusé par les Humains vu leur état discutable.

??? - Discrétion : 87
??? - Discrétion : 94

Daragonis - Vigilance : 67
Le Kraocak - Vigilance : 12

Le Kraocak s'arrêta soudainement, comme a l'affût. Il plaça l'index sur ses lèvres en regardant le Draconide. Ils revinrent sur quelques uns de leurs pas, jusqu'au carrefour qu'ils venaient de passé.

Au milieu d'une des quatre branche erraient une Smilly et un Juste que Daragonis reconnu aussitôt. Le Kraocak s'adressa au second :

— "Ah c'est toi. Je me demandais qui pouvait bien causer tant de vacarme ici"

La suite ici

» Grogmar — Grabuge en ville
» Prologue : Daragonis
» 3. Daragonis & Scylla : Retrouvailles
» 1. Daragonis & Scylla : La bergère d'Estallon