Grogmar + Sethis - L'art de la chasse

Quelle étrange association que celle d'un nain, doué pour relever les pistes et faire feu de son arbalète, et d'un Ogre, gigantesque colosse capable de couper un homme en deux d'un grand coup de sa lame acéré. C'est pourtant le cas de Grogmar et Maokaï deux compagnons de route qui depuis un moment déjà travaillent ensemble. Cette fois-ci, leurs compétences si particulière avaient poussés un noble d'Hiloroth à les envoyer chasser du gros gibier plus au Sud, sur les anciennes terres des Ogres, à la lisière de la forêt de Marlik pour lui rapporter la fourrure exquise d'un animal rare. En effet, le jeune noble désirant se marier, il se devait d'amadouer sa dulcinée et rien de mieux pour ce faire, qu'un manteau en fourrure de Liksa.

Cette animal très rare et mystérieux est, dit-on le cousin du goupil; petit canidé sauvage au pelage orangé sur le dos et la tête, blanc sur le ventre, possédant une grande queue touffue. Très connus pour être nuisible pour les petits animaux de ferme. Le Liksa de son côté est bien plus imposant, possède trois queue et un regard de braise. De nombreuses légendes racontent qu’il est en contact avec les esprits et qu’il est doté de pouvoirs surnaturels. Mais trop peu de personnes peuvent attester de son existence pour pouvoir ou non le vérifier. Pourtant l'énorme somme d'argent proposé aux deux compère avait suffit à les motiver pour partir à la recherche de cet animal mythique.

Et voilà donc qu'après plusieurs jours de voyage à pieds en direction du Sud, Grogmar et Maokaï aperçoivent au loin le dessin de la sombre forêt. Dans les plaines abruptes et froides à l'Est de la mer de Durin il leur était facile de se repérer et de voir arriver de loin le danger. Mais à force de se rapprocher des terres sauvages, les herbes se faisaient plus hautes et la faune plus menaçante. Encore une demi-journée de route et ils seraient enfin à l'orée de la forêt...

Maokaï était nerveux. Il s'aventurait en terrain inconnu et avait cédé, pour une fois et à contrecœur, la guidance à son vieux compagnon de fortune. L'ogre connaissait bien mieux la région que lui et malgré la confiance infinie que lui portait le chasseur, il ne pouvait se défaire de cette étrange malaise de ne pas être en tête du groupe. Rongeant sa bride, l'air maussade, il ruminait depuis deux jours déjà en se ressassant les histoires de ses comparses et les instructions de son employeur.

(« Ne surtout pas abîmer le fourrure ! ») se rappelait-il l'entendre couiner de sa voix hautaine et fluette, propre à la noble jeunesse hilorothienne, (Facile à dire, té ! Si la moitié de c'qu'on entend dire sur c'bestiau est vrai, y va falloir mettre le paquet pour le choper …). Le nain, devenu traqueur par passion pour les histoires de son grand-père, se souvenait fugitivement de l'une d'elle à propos des liksas ; il s'agirait selon elle d'êtres surnaturels et très intelligents – autant que les humains – dotés de pouvoirs magiques insidieux et puissants, capables de disparaître dans les ombres et de réapparaître à des lieues de là, de lire dans les esprits et de lancer des éclairs.
Maokaï hocha la tête en soupirant. Il ne croyait pas à toutes ces fadaises mais son instinct, aiguisé par des années d'expérience, lui recommandait de rester sur ses gardes. Après tout, le liksa n'en demeurait pas moins un animal légendaire ; il leur faudrait tout mettre en œuvre pour le trouver et l'abattre. À cette idée, l'intérêt du chasseur se raviva et il regagna un semblant de bonne humeur.

Impatient, il héla son compagnon pour engager la conversation, afin de tromper l'ennui.
« Dis donc Grog, on arrive bientôt tu crois ? J'en ai plein les bourses de nager dans cette jungle d'herbes hautes ! »

Grogmar marchait en tête du groupe. Ce n'était pas vraiment habituel pour lui, car le nain était meilleur pisteur que lui et préférait donc être à l'avant du groupe. Mais ici, c'était différent, cette zone était familière pour le colosse. Ces terres étaient autrefois sa maison, sa panse y vivait en harmonie. Le bonheur y était encore réel et son cœur ne s'était pas durci de haine et de douleur. Combien des siens étaient mort ce jour là? Oh, il le savait, ça pense était constituée de deux-cents-quartante-sept membres adultes et vingt-trois enfants. Tous étaient morts ce jour là, tous sauf lui. Son regard se voilà quand il reconnu l'endroit. Une colline au loin marquait un point de repère indélébile pour lui. À seulement un jour de marche ogre plus au nord de celle-ci se trouvait ce qu'il appelait le mont des cendres et derrière celui-ci, reposait sa vie passé.

Une voix le sortit de ses songes, une voix qu'il connaissait bien, car il s'agissait de celle de Maokaï, son ami. Elle semblait pleine d'impatience. Il est vrai que ce que l'ogre considérait comme des herbes basses lui arrivant mi-cuisse était pour le nain des autres herbes frôlant ses narines.

« Dis donc Grog, on arrive bientôt tu crois ? J'en ai plein les bourses de nager dans cette jungle d'herbes hautes ! »

L'ogre regarda la forêt au loin avant de répondre.

-À ce rythme, on en a encore pour une heure ou deux maximum, je dirais. Mais je te le redis encore une fois, ça ne me dérange pas de te porter temps qu'on sera dans cette... Jungle d'herbes hautes. Grogmar venait de se retenir de dire prairie, ce qui aurait, il en était sur, outrager quelque peu l'égo du nain, ce qu'il ne voulait pas du tout. Et puis, franchement, la vue est superbe tu ne trouve p... (et merde boulette) Enfin, je... Bon, je... Désolé. Un instant j'ai oublié que... Laisse tomber (Que tu n'étais pas de ma Panse, que je n'étais pas le dernier de la tribu. Je tuerais ce foutu dragon, je lui trancherais la gorge ) Grogmar grogna de frustration. Comment tu comptes faire pour attraper le gibier sans abîmer sa fourrure? C'est quand même dingue de demander ça à des guerriers comme nous! Avoir autant besoin d'agent pour ce rabaisser à ce genre de chasse débile me met hors de moi... La viande c'est fait pour être manger et la fourrure pour s'essuyer la bouche dessus après et à la rigueur les os peuvent servir pour faire une armure mais on ne prend pas des os de biche mystique, c'est sûrement pas aussi solide que les os d'un ours ou d'un taureau sauvage. Ils sont pas malin les humains. Ce servir de peau de bête pour s'habiller c'est comme si tu te recouvrais de mouvoir en disant que c'est joli... T'imagine, ça serait drôle à regarder. L'ogre rigola en s'imaginant des nobles humains portant de telles tenues. (Ridicule, vraiment ridicule) l'ogre venait d'une tribu qui se nommait la Panse Os sanglant, ce qui, il faut le dire, donnait une assez bonne idée du système de pensé vestimentaire des ogres la constituant autrefois.

Maokaï d'abord ne dit rien. Il ne cherchait pas à imaginer de quoi pourrait bien servir la fourrure, ou tout autre extravagance vestimentaire que peuvent avoir les riches et les puissants. Non, il ne s'intéressait que rarement à ces lubies et pour tout dire, manquait cruellement d'imagination – ainsi que d'intérêt – pour tenter d'y trouver une réponse, aussi comique fusse-t-elle. Non ; le nain, quintessence de l'esprit du chasseur, ne s'intéressait pour beaucoup qu'à son art et réfléchissait quant à la façon d'attraper sa proie en respectant les volontés de son employeur.

« Peut-être un piège ... » marmonna-t-il sans grande conviction, « Mais si cette …. ''biche mystique'' comme tu dis, est aussi intelligente qu'on l'prétend, crois-moi que ça s'ra pas d'la tourte ... »

« Peut-être un piège ... » marmonna-t-il sans grande conviction, « Mais si cette …. ''biche mystique'' comme tu dis, est aussi intelligente qu'on l'prétend, crois-moi que ça s'ra pas d'la tourte ... »

Grogmar acquiesça. Bien qu'il ne trouvait pas que tuer cette bestiole aurait été difficile s'il n'avait pas fallu préservé sa fourrure.

-Bon, si c'est un grand trou, je préviens. J'ai pas pris de pelle. Si non, une fois arrivé dans la forêt, je me taillerais une massue en bois dans un arbre pour pas abîmer la bestiole quand je lui fendrais le crâne. Car avec mon épée, ça risque de piquer un peu trop...

Tout en progressant plus en avant vers la forêt qui se dessinait de plus en plus précisément, les deux camarades pouvaient sentir un vent frais se lever. Au dessus de leurs têtes, le ciel tournait transformant les nuages en un oeil étrange et malfaisant qui exploserait surement dans quelques heures afin d’inonder le sol sous une pluie battante. Plus à l'Est il semblait que de fortes tempêtes grondaient au dessus des mers, à l'Ouest le ciel était clair mais qui sait quel malheur pouvait se dissimuler dans les immenses nuages au dessus du continent. Les herbes venaient caresser le visage de Maokaï et les jambes de Grogmar, bruissant tranquillement, accompagnant le silence de la plaine encore calme.

Test de Vigilance +10%
Maokaï = 41 réussite
Grogmar = 83 échec

Voyant quelques rapaces dans le ciel, Maokaï ne tarda pas à remarquer la carriole retournée qui se trouvait sur le bord de la route non loin. Au milieu des herbes, le transport était silencieux et en piteux état. Sur le flanc, deux roues étaient détruites et du sang était visible. Les montures qui tiraient la carriole avaient disparues et une odeur de mort se faisaient sentir. Grogmar de son côté n'avait pas du tout noté la scène plus loin sur sa droite. Le petit groupe longeait l'une des routes marchandes descendant vers les anciennes tribus, et comme le savait déjà l'Ogre, les Dragons n'étaient pas la seule menace présente sur ses terres.

Toujours sur la défensive et en dépit des herbes, le nain fut prompt à remarquer la scène de désolation qui s'exhibait à quelques centaines de pas à droite. La prudence l'incitait à contourner l'endroit mais qui sait quels précieux indices ils pourraient y trouver dans leur chasse ?

Comme l'ogre ne semblait pas avoir vu la carriole, Maokaï tapota son bras, lui intimant d'un geste de faire silence avant de pointer du doigt vers la droite.

En s'approchant de la scène, il ne fallut pas longtemps à Grogmar pour réaliser que si le transport été retourner et ses passagers à l'état de cadavres; ce n'était pas le fait de Dragons, mais de créature tout aussi perfides et dangereuses. En effet un groupe d'une douzaine de Macrat était encore sur place à piller et découper les restes des animaux pour les emporter dans leur terrier souterrain. A peine haut de trois pieds, les Macrat arboraient tous l'étrange masque de bois habillant l'énorme tête ronde à laquelle se trouvait accrochés leurs jambes et leurs bras fins. Équipés d'armes rudimentaires faites d'os, de bois et de pierres, il était difficile de dire si les Macrats étaient à l'origine du massacre ou s'ils ne faisaient là qu'un travail de charognards.

Pour en avoir déjà croisé, Grogmar savait que ces petites créatures étaient dotés d'une agressivité exacerbé et qu'elles n'hésiteraient pas à lui sauter à la gorge à la moindre occasion. Pourtant, les Macrat n'étaient pas particulièrement connus pour leur courage et la vision imposante de l'Ogre les ferait peut être fuir. Le groupe fouillait les cadavres des voyageurs infortunés et tirait sauvagement sur les chars des chevaux pour les découper. Quelques uns se trouvaient à l'avant du chariot, d'autres à l'intérieur et l'un d'eux faisait le guet en équilibre sur la porte de la carriole.

De son côté Maokaï avait une vue en partie dégagée sur la scène, caché dans les hautes herbes. Les deux camarades n'avaient pas encore été remarqués.

Grogmar intimidation = 62 échec
Grogmar charge = 23 réussite
Macrat esquive = 74 échec
Dégâts = 1d6+19 = 22 !
PdV Macrat = ??-22 = Mort

En fonçant vers les ignobles Macrat les cris de Grogmar ne firent que mieux les avertir qu'il arrivait. En effet sa taille et sa vitesse ne firent en rien peur aux monstres qui devaient déjà se demander comment ils dévoreraient l'Ogre une fois mis à terre. Et, c'est peut être en se posant trop de questions que le Macrat debout sur la carriole ne fit qu'un malhabile geste de recul quand l'énorme épée de l'Ogre vint s’abattre sur lui. La force du coup brisa le masque du monstre et lui déchira les chairs tandis que le corps sans vie de la créature était projeté dans les airs à plusieurs mètres de distance.

En voyant leur semblable ainsi massacré, les autres Macrat n'attendirent pas lus longtemps pour se mettre à grogner et couiner avant de foncer sur l'Ogre en brandissant leurs armes primitives. Le sang d'un des leurs les avait rendu frénétiques et ils semblaient être entré dans une folie meurtrière ! Leurs gourdins et leurs lames d'os et de silex s'abattirent avec rage sur les jambes de l'Ogre alors que ceux qui pouvaient lui foncer dessus s'engageaient au combat, tandis que les plus éloignés arrivaient en courant afin de submerger le géant.

5 Macrats chargent = 22, 17, 53, 95, 28
Esquive de Grogmar = 45 échec
Dégats des Macrats = 1d6+6 (3 fois) = 7 + 12 + 10 = 1 !
PdV de Grogmar = 49/50
Les autres Macrat courrent pour entrer en contact (+3), les plus éloignés se rapprochent.

Entouré de huit Macrats, l'Ogre n'était pourtant pas vraiment en grand danger. Sa force colossale et son endurance lui offrant largement de quoi vaincre ses charognards infâmes.

Vu que Sethis ne répond pas tu peux continuer à jouer Grogmar
tu est entouré de 8 Macrats (3 devant, 2 sur chaque côté et 1 derrière), les 3 derniers sont à quelques mètres en train de se rapprocher.

Voyant son compagnon charger dans le tas comme à son habitude, Maokaï lâcha un soupir amusé, puis reprenant son sérieux, commença à monter tranquillement son arbalète. Ses gestes étaient précis et rodés, presque machinaux, et lui permettaient de se concentrer sur la scène à quelques mètres devant lui. Voyant qu'il ne s'agissait que de quelques macrats, le nain avait prit le parti de ne pas se hâter ; Grogmar n'aurait aucune difficulté à contenir une dizaine de ces créatures, et le laisser se dégourdir un peu lui ferait le plus grand bien après ce long passage à vide.

Quelques instants après, entendant les vociférations tonitruantes de son ami, Maokaï devina plus qu'il ne vit que l'ogre venait d'achever un adversaire, probablement avec toute la finesse et le raffinement dont il faisait d'ordinaire preuve. Soudain le nain réalisa. Craignant que la ferveur d'une telle échauffourée n'attire l'attention d'autres macrats – ou pire – le chasseur se mit rapidement en place, décidé à en finir aussi promptement que possible. Il aurait répugné donner l'alerte à sa véritable proie à cause d'un simple laisser aller, sa fierté de chasseur en aurait prit un coup !

Toujours embusqué dans les hautes herbes, il cibla l'une des créatures qui tentait de contourner son ami, ajusta son tir en une seconde et décocha dès qu'il le pu l'une de ses fameuses « comètes de fer », des carreaux d'arbalètes grandes comme des javelines, tout en fer forgé et torsadées à l’extrémité, leur conférant une force de pénétration sans égale. Une prouesse d’ingénierie naine qui laissait d'ordinaire les adversaires de Maokaï littéralement clouées sur place ...

Sifflant à travers les airs, le carreau de Maokai fit éclater une grande partie du masque de bois qui couvrait le visage du Macrat alors ce dernier s’effondra au sol avant de commencer à se relever en titubant sévèrement.
De son côté, l'Ogre continua de hurler sans succès. Pourtant, en faisant tournoyer son épée au dessus de sa tête avant de l'abattre horizontalement, il balaya deux de ses ennemis, les déchiquetant sous l'impact de son attaque. Les deux Macrats touchés furent projetés morts, alors que les autres avaient en se baissant éviter le sort funeste de leurs acolytes.
Hurlant à leur tour, les ignobles créatures lancèrent leurs attaques contre l'Ogre avec rage alors que ceux éloignés du combat arrivaient eux aussi au contact.

Grogmar rigola en voyant les deux macrats qu'il venait de tuer voler comme les vulgaires mouches qu'ils étaient pour lui. Les macrats survivant l'assaillirent ensuite de toutes parts. Comme si leur vulgaire attaque pouvait faire quoi que ce soit au colosse qu'il était. Il hurla donc une nouvelle fois une fournée d'insulte, trop occupé par son massacre, il ne fit même pas attention à la victime de son collègue qui tentait de se relever dernier lui et se prépara à  frapper une nouvelle fois de toute ses forces en direction de ses adversaires quand il vit une opportunités venir. Cette vermine était bien trop nombreuse pour qu'il ne les prenne seul à seul. Peut être le dernier, juste pour pouvoir faire couler son sang dans sa gorge. Miam. En pensant à ça, il se retourna et saisit la vermine au sol avec son énorme main libre dans le but d'enfourner la tête du malheureux dans sa gargantuesque gueule et ainsi lui arracher cette dernière. Cet acte montrait toute la considération de l'ogre concernant cette espèce de nuisible.

action:

Grogmar combat difficile = 56
Macrat esquive = 7
Maokai tir = 90

Effectuant une pirouette agile en voyant s'abattre sur lui l’énorme paluche de l'Ogre, le Macrat se faufila hors de portée du géant en couinant. Se congénères, remarquant que leurs assauts répétés ne faisaient qu'au mieux qu'égratigner le colosse avaient retenus leur rage folle quand, un autre carreau fila à travers les airs en faisant sursauter quelques uns. Leur instinct reprenant le dessus, ils explosèrent dans toutes les directions, fuyant ce combat sans issue à toute allure à travers les hautes herbes. En l'espace de quelques secondes il n'y avait plus aucune trace des Macrats et un silence de mort pesait de nouveau sur les deux chasseurs de mystère.

Les corps sans vie des Macrats jonchaient à présent le sol et les environs, leur sang frais ruisselant encore de leurs cadavres. Il était certains qu'un tel amoncellement de corps attirerait d'autres charognards, et déjà a dessus de vos têtes, des ombres menaçantes se faisaient voir au dans le ciel. La carriole était néanmoins plus calme même si les Macrats semblaient avoir laissés leurs traces sur la scène initiale...

Les Macrats ont filés !

Grogmar regarda les vermisseaux fuirent en courant comme ils savaient si bien le faire. Il se demanda comment celui qu'il avait tenté d'attraper avait réussi à le fuir tendis qu'il devait être à l'article de la mort. Puis, oubliant du même coût ces nuisibles désormais disparu, il regarda les décombres à la recherche d'un indice et pourquoi pas, des anciens occupants de cette charrette. Ne voulant plus de gêner de son arme, il la rengaina, restant toutefois toujours sur ses gardes. On ne sait jamais que les macrats voudraient continuer le bain de sang, c'était fun.

Vaguement agacé par son dernier tir, Maokaï replia néanmoins son arbalète avec calme, non sans avoir préalablement bien vérifié qu'aucun autre ennemi ne les guettait dans les environs.

Puis, lorsqu'il eu fini, traversant les derniers mètres d'herbes hautes qui le séparait de la scène où venait de se dérouler le combat, il rejoignit son camarade qui s'affairait déjà autour du chariot à la recherche d'indices.

La scène était tout aussi épouvantable de près que de loin. Les corps d'une demi-douzaine d'humains jonchaient l'épave du véhicule. Aucune chance ne leur avait été laissé et ce ou ceux qui avait attaqué avait fait preuve d'une grande violence. La plupart des corps avaient été déchirés en deux ou trois parties et il fallut plusieurs longues secondes de concentration au Nain pour réprimer un vomissement face aux odeurs et à la vue du carnage.

test vigilance Maokai = 12 !

l'oeil vif du nain et son esprit de chasseur acéré ne mirent que quelques secondes pour identifier l'auteur du massacre. Il était très probable pour que ce soit là l'oeuvre d'un ou plusieurs Drangols. Les corps en partie dévorés et la sauvagerie de l'attaque semblait correspondre à ce que pourrait faire cet horrible chien géant à l'aspect monstrueux et au caractère excessivement agressif. L'une des pires créatures que l'on pouvait croiser dans le coin. Le chariot devait venir d'une communauté du Sud pour rejoindre Hiloroth et ses promesse d'une nouvelle vie. Les malheureux n'auront jamais atteint leur destination.

Il était cependant étrange de voir un Drangol à cette distance des zones Sud plus escarpés et désolés dans lesquels il était habituel d'en observer. En y regardant de plus près, le nain remarqua des traces de pas aussi massives et profondes que celle de son compagnon... Grogmar de son côté ne trouva pas plus de survivant qu'il n'en laissait lui même lorsqu'il abattait son énorme épée sur la tête de ses ennemis.

test vigilance Grogmar = 24 !

Observant les environs, l'Ogre sembla pourtant discerner de la fumée s'élever de la lisière proche de la forêt. En pressant le pas ils pourraient y être d'ici une petite heure. S'ils ne rencontraient pas d'autre problèmes; par contre cela impliquait de quitter définitivement le chemin qui traversait les steppes.

L'ogre pointa l'endroit d'où émanait la fumé avant de s'adresser à son collègue nain de sa voix grave et encore tremblante de la colère que provoquait chez lui le spectacle des corps déchiqueté par les bêtes.

-Il y a un feu qui brûle là-bas! C'est pas très loin et si tu veux mon avis, on ferait bien d'aller voir. Peut être qu'ils sauront un peu plus nous renseigner. Sauf si tu préfère continuer la chasse à la biche magique... Bien sur...

Grogmar ne semblait pas très enthousiaste à cette idée mais il avait l'habitude de ne pas mener le groupe pour ce genre de quête où la baston n'avait pas autant sa place que ce qu'il aimerait. Et il savait qu'il lui fallait bien s'ennuyer à faire ces basses œuvres pour pouvoir se payer du meilleur équipement et pouvoir un jour faire payer ce maudit dragon rouge.

Le nain garda pour lui ses observations; ne sachant trop que penser, il ne voulait pas tourmenter inutilement son compagnon. Lorsque celui-ci lui indiqua du doigt une fine colonne de fumée qui s'élevait dans les airs en direction de la forêt, Maokaï acquiesça d'un hochement de tête.

"La biche peut attendre, je veux d'abord savoir c'qui traîne dans les parages. Inutile de préciser que j'aimerais mieux n'pas finir comme ce convois. Et pis ça nous rapproche de la forêt, donc bon ... Ne traînons pas." conclu-t-il en engageant la marche.

Après un long moment à avancer à travers la végétation sauvage, les deux compagnons débouchèrent dans une grande clairière se trouvant juste avant la forêt. De leur position ils pouvaient apercevoir un imposant feu de camp et trois carrioles en "U" autours desquelles se trouvaient une quinzaine de personnes. Quatre chevaux avaient été regroupés dans un enclos de fortune, et les gens présents, tous des humains ne semblaient pas avoir remarqués l'Ogre et le Nain à plus d'une vingtaine de mètres.

De la musique s'échappait du campement, tout comme l'odeur alléchante de gibier en train de griller sur la broche. C'est alors qu'un homme cria en direction des autres, les femmes et les enfants se précipitèrent dans les carrioles rapidement. Pendant ce temps les hommes avaient tous agrippé une arme de mauvaise facture et c'étaient regroupés pour faire face au deux chasseurs. Armés, de longs poignards, d'arcs et de haches, le groupe de six observait avec nervosité l'Ogre encore couvert du sang des Macrats qu'il avait pulvérisé au par avant.